
Vous revenez de balade, votre chien semble tout content… jusqu’à ce qu’il se mette à boiter. Ou à secouer la tête comme un fou. Ou à éternuer sans s’arrêter. Et là, la petite voix du doute : « Et si c’était encore un épillet ? » Pas de panique, mais pas de temps à perdre non plus : l’épillet chez le chien, c’est la galère de l’été par excellence. Petit, sournois, quasi invisible, mais capable de causer des douleurs intenses, des abcès, voire une chirurgie.
Cette année, j’en ai vu plus que jamais. Et je ne suis pas la seule. Sur les sentiers, une personne sur deux me parle de patte qui enfle, d’œil qui pleure ou d’épillet retrouvé « juste à temps ». En cause ? Des graminées laissées pousser un peu partout, même en ville, au nom de la biodiversité. Résultat : un tapis d’épillets prêt à se planter… dans nos chiens.
Voici donc l’essentiel à connaître pour reconnaître un épillet chez le chien, réagir à temps, et protéger votre compagnon au quotidien.
C’est quoi un épillet chez le chien, et pourquoi c’est dangereux ?
L’épillet, c’est la graine sèche de certaines graminées. Il ressemble à un petit épi léger, inoffensif au premier regard. Sauf qu’il est muni de barbes orientées vers l’arrière, comme des mini-crochets, qui lui permettent de s’accrocher aux poils… puis de s’infiltrer dans la peau ou dans les orifices naturels du chien, sans jamais faire marche arrière.
Une fois engagé, il progresse avec chaque mouvement. Et selon la zone, cela peut provoquer :
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des inflammations douloureuses,
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des abcès profonds,
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des migrations internes (poumons, muscles, oreille moyenne…),
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des urgences chirurgicales.
Ce qui rend l’épillet chez le chien si traître, c’est qu’il est souvent invisible. On ne voit pas le problème, juste un chien qui change de comportement. Il boite, se frotte, éternue. Et c’est là que ça commence.
Les signes à repérer selon la zone touchée
Les symptômes d’un épillet chez le chien ne sont pas toujours spectaculaires. Parfois, un simple léchage ou une gêne légère peut être le signe d’un problème en profondeur. Voici les manifestations typiques selon la localisation.
Epillet chez le chien: Pattes et coussinets
C’est la zone la plus fréquemment touchée. Les épillets s’infiltrent entre les doigts, là où la peau est fine et les poils denses.
Les signes :
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boiterie soudaine, unilatérale ;
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léchage ou mordillage insistant ;
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petit trou rouge, zone enflée, abcès ;
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douleur à la palpation.
👉 Cet été, mon chien s’est mis à boiter sur la patte avant gauche. La vétérinaire repère un petit trou entre deux doigts, mais ne voit rien de plus. Elle propose de commencer par des bains d’Aquin, une solution antiseptique douce. Quatre jours plus tard, la boiterie s’aggrave. On opère sous anesthésie générale : rien dans cette patte… mais un épillet est trouvé dans une patte arrière, juste avant qu’il ne pénètre.
Une semaine plus tard, un abcès se forme. Cette fois, l’épillet est retiré à la pince, après injection de sérum dans la plaie. Et là, miracle : plus aucune boiterie.
⚠️ Prudence, durant vos balades! En plus des épillets, d’autres dangers menaces nos toutous durant l’été : Ici, découvrez lesquels
Les oreilles
Un épillet peut se glisser profondément dans le conduit auditif, causant une douleur aiguë.
Les signes :
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secouement de tête brutal ;
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frottement de l’oreille contre le sol ou les meubles ;
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chien qui crie ou se débat au toucher ;
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parfois un écoulement.
La truffe
Les épillets peuvent remonter dans les narines et migrer vers les sinus ou les bronches.
Les signes :
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éternuements en salve ;
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jetage d’un seul côté ;
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truffe collée au sol, comme gênée ;
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parfois saignement nasal.
Yeux
Oui, un épillet peut aussi se loger sous la troisième paupière ou dans la conjonctive.
Les signes :
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œil qui pleure, semi-fermé, rouge ;
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frottements répétés avec la patte ;
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clignements rapides ou chien qui détourne le regard.
Que faire si vous suspectez un épillet ?
La règle : ne jamais attendre. Plus un épillet reste en place, plus il progresse — et plus il devient difficile à retirer.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
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Tenter d’enlever un épillet profond à la pince ;
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Appliquer une crème sans connaître la nature de la plaie ;
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Donner un anti-inflammatoire au hasard : ça peut masquer les symptômes.
Ce que va faire votre vétérinaire :
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Examen visuel approfondi, parfois à l’otoscope ou à la lampe ;
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Anesthésie locale ou générale si incision nécessaire ;
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Utilisation d’une pince micro-chirurgicale, d’un aspirateur, ou d’un endoscope ;
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Traitement post-opératoire : antibiotiques, anti-inflammatoires, et parfois bains d’Aquin.
💡 L’Aquin est une solution désinfectante et adoucissante qui peut aider à drainer la plaie, assainir la zone et favoriser l’élimination naturelle d’un corps étranger.
Comment prévenir les épillets chez le chien
On ne peut pas éradiquer les épillets, mais on peut réduire considérablement les risques avec quelques gestes simples.
1. Choisissez bien vos itinéraires
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Évitez les talus secs, les bords de champs non fauchés, les sentiers herbeux trop hauts ;
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Préférez les chemins battus, les zones régulièrement entretenues.
2. Inspectez votre chien après chaque sortie
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Vérifiez les pattes, les oreilles, le nez, les aisselles, l’aine ;
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Brossez ou passez un gant humide sur tout le corps.
3. Toilettage préventif
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Coupez les poils entre les doigts ;
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Évitez les franges trop denses pour les chiens à poils longs ;
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Certains propriétaires choisissent même de tondre localement pendant l’été.
Et si ce n’était pas un épillet ?
Il ne faut pas tout mettre sur le dos des épillets. D’autres corps étrangers ou pathologies peuvent mimer les mêmes symptômes.
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Une tique : bien accrochée, visible à l’œil nu ;
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Une écharde : courte, droite, souvent localisée ;
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Une simple conjonctivite ou une otite classique ;
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Un abcès traumatique sans corps étranger.
Mais si les signes s’installent vite, ou s’aggravent, consultez sans attendre. Mieux vaut un faux positif qu’un épillet qui migre dans les tissus profonds.
À retenir
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L’épillet chez le chien est une urgence discrète mais fréquente, surtout en été.
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Les signes varient selon la localisation, mais un comportement inhabituel est souvent le premier indicateur.
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Il ne faut jamais attendre ni bricoler soi-même : un épillet s’enfonce, il ne sort pas.
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Un bon toilettage, une inspection après chaque balade, et des itinéraires bien choisis limitent les risques.
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Et si vous avez un doute ? Mieux vaut consulter tôt que trop tard.
👉🏻Si cet article vous a été utile, n’hésitez pas à le partager à d’autres dog’s parents. Et si vous avez vécu vous aussi une mésaventure avec un épillet chez votre chien, racontez-moi. On se sent moins seuls, et ça peut même éviter un prochain abcès à quelqu’un d’autre.